Les constructions d'André Charbonnier.

Les constructions
d'André Charbonnier


J'ai découvert l'aviation légère dans les années 72 après un vol avec un ami, Pierre, aujourd'hui disparu. Aéro club de Rochefort sur Mer pour l'école de début, puis le brevet et la qualif B avec Mr Réveillhac bien connu à La Rochelle. A cette époque il n'y avait pas toutes les façilités d'aujourd'hui et il fallait (pour moi) attendre d' avoir plus de trente ans et les moyens pour apprendre à nager, à monter à cheval et aussi à piloter…
Aéro Service Atlantique dirigé par la famille Daney m'ont bien aidé en me permettant de faire des heures en convoyage de machines neuves et d'occasions. Mon premier appareil fût un Gardan, F-BNYB Horizon 180 cv train rentrant en CDN évidemment. Là je me suis tout de suite rendu compte du prix de l'entretien d'une telle machine et, comme Mr Daney père m'avait aussi fait découvrir le RSA et ses avions d'amateurs en CNRA, j'ai compris que la voix de la raison était dans cette direction.
Toujours sur les conseils de l'ancien pilote d'essai je me suis mis en route pour construire un Sicile Record le F-PYHO avec un Potez 105 cv. Forcément ça a demandé du temps car il fallait aussi que je fasse fonctionner ma petite entreprise à Aytré La Rochelle. Une fois terminé et avec l'aide de Jean Marie Gravat, il a fallu que je me convertisse au pilotage de cet appareil qui était classique alors que ma formation avait été sur train tricycle. J'ai au début "mouillé ma chemise", et encore merçi à Jean Marie qui l'utilisait à la perfection et me briefait en même temps.
Nous nous sommes donc mis en route pour les rassemblements RSA avec Rémi Tissot et Charles Ollivier (Docteur Potez) qui avaient les mêmes machines. Nous étions dans les années 80 et l'on peut dire que nous avons sillonné la France et aussi les pays du Nord et encore l'Angleterre, l'Italie etc…
Dans ce temps là pas de GPS mais seulement le radio compas avec l' aiguille qui allait vers les orages et le VOR qui était plus fiable si l'on était pas trop bas…
Je ne parlais pas (et toujours pas) anglais et l'on peut dire que les contrôleurs étaient bien sympa….. Cap; Altitude; To From et ça le faisait comme disent les jeunes aujourd'hui.
Content de cette fabuleuse machine tri place, Mr Daney me dit: il serait bon maintenant de s'orienter vers la même chose en quadriplace; le DR 250 en 160 cv aurait un moteur américain et serait encore mieux pour voyager plus vite…
Nous étions en 1988 quand il fût terminé, c'était au moment du bac de notre fille qui l'a pris en main plus vite que moi pour nous emmener au Maroc ou le Roi Hassan 2 payait l'essence et l'hôtel 3 étoiles à tout commandant de bord de moins de 25 ans. Là aussi il fallait la qualif anglaise; qu'à cela ne tienne en 24 heures l'affaire était réglée, pour elle mais moi j'en suis toujours au même point.
Cette machine exceptionnelle nous aura aussi donnée beaucoup de plaisir et aussi quelques frayeurs dans le VFR engagé. Elle était immatriculée F-PABC.
Bon avec l'âge et la retraite arrivant, il faut maintenant penser à une machine plus cool avec un train tricycle, une puissance de 160 cv encore fera l'affaire. Préférence bois et toile en somme un DR 250 mais avec une roue de devant.
Comme ça n'existe pas, il faut étudier une voilure simple genre celle des HR avec toutes les mêmes nervures et de forme rectangulaire; Oui mais le profil de Mr Delemontez est très bon…..
Rémi Tissot s'en mêle et nous mettons la voilure JoDel à plat en somme identique à celle du Robin 3000 mais en bois au lieu de métal. L'Océanair est né il s'appelle F-PSEA et sa construction aura duré 6 ans, nous sommes en 1996. Pendant 14 ans il rendra de bons et loyaux services pour ne tomber en panne qu'une seule fois dans le sud du Maroc où nous avons poursuivis sur une seule magnéto. C'était une machine façile, stable et agréable avec un équipement moderne.
Je ne suis plus très jeune, la retraite est là et l'âge qui va avec aussi; il faut réduire la voilure et passer à l'ULM, ,donc biplace et faible puissance. Même méthode que pour l'Oceanair; je choisi une machine qui me plait et je vais y adapter une voilure à ma façon en bois carbone équipée d'un moteur simple et façile à loger. Le Sup'Air 80 est né F-JWPX souhaitons lui longue route car ce sera le dernier. A part l'accessibilité c'est une petite merveille qui allie vitesse et économie; c'était le cahier des charges !

Conclusion: Seule la construction amateur permet cela et encore Merçi au RSA , à mon épouse pour sa patience et aux copains qui m'ont aidé, Rémi, Serge et les autres.

Alpha Charly.
Le ciel; un endroit à ne pas éviter


F-PYHO : 07-5-1980....“Record est son nom”


F-PABC : 05-5-1988....“Limousine rapide”
Jodel DR 250 - vendu à un particulier, basé à SALON-EYGUIERES


TC 160  F-PSEA, 1° vol : 17-5-1996....“Vaisseau amiral”
Vendu à l'aéroclub du Bocage à Mauléon


F-JWPX :31-12-2009....“le jouet”, basé à La Rochelle