E Landray - Voyage en tunisie

 

RALLYE DE TUNISIE 1991 


J'ai participé à cet événement avec deux copains de l'aéro-club de Libourne et j'en garde un excellent souvenir. Une organisation (aéro-club de Tunis , Claude Ellien étant la cheville ouvrière) on ne peut plus parfaite. L'ambiance étant au beau fixe, l'accueil des tunisiens formidable, cette ballade a duré une bonne semaine .


L'avion ,un Piper Cherokee PA 28 Archer, machine que je connaissais bien et qui ressemblait à celui-ci.

Départ de Libourne, destination Montpellier ; vu la météo , j'ai préféré contourner le sud du massif central par Toulouse et Carcassonne, l'arrivée à Fréjorgues se fit avec un vent épouvantable , atterrissage sportif même avec le PA28, avion assez lourd.


Un DR 400 arrivant de Corse et qui devait repartir pour Toulouse venait de se poser juste devant nous, les passagers avaient l'air décomposés . Ils avaient subi un tel tabassage qu'ils avaient décidé d'abandonner le pilote et son avion et terminer le voyage en train !

Venant de Toulouse , nous avons essayé de leur expliquer qu'ils avaient fait le plus mauvais , mais il n'y a rien eu à faire leur décision était prise, quant à moi je me demandais comment cela aller se passer ; malgré tout en en accord avec mes deux équipiers nous décidâmes de rallier Figari en Corse du sud, point de départ de notre randonnée .



Le début du vol fut assez agité, à partir du delta du Rhône la sarabande a augmenté d'un cran, le mistral était au rendez-vous et pas en flemme, on volait en crabe d'un bon quarante cinq degrés pour rester sur notre trajectoire, nous avons eu le temps d'admirer Marseille pratiquement devant nous pour atteindre le cap- Sicié, seule consolation nous avons survolé un remorqueur qui traînait une grosse barge et avait l'air d'être encore plus chahuté que nous ! Et cela a dû sûrement durer plus longtemps !

Après Toulon le temps est redevenu plus calme, ce qui nous a permis de faire une traversée sans histoire, le survol de la cote ouest de la Corse est magnifique, j'en ai profité pour aller jusqu'à Bonifacio spectacle grandiose. A Figari nous avons fait connaissance du reste des participants, on a été acheminés jusqu'à Porto Vecchio où nous avons passé une agréable soirée, le lendemain matin ce fut le point de départ pour Sfax ,

Figari Sfax, un plus de trois heures si mes souvenirs sont exacts . Après les bouches de Bonifacio nous avons longé la cote ouest de la Sardaigne, après avoir contacté Carigliari en anglais sans succès, nous sommes repartis pour une deuxième traversée maritime un peu plus longue que la précédente, le cap Bon atteint, nous avons continué notre route sud en suivant la cote est de la Tunisie jusqu'à Sfax où nous avons rejoint le gros de la troupe

Nous étions une vingtaine d'avions, à l'époque en Tunisie les aéroports (sauf Tunis) ne fournissaient pas d'essence 100 LL pour les petits avions. Un camion citerne plein d'essence affrété par les organisateurs nous attendait pour ravitailler. Au cours de toutes nos escales ce camion sera là après être retourné à Tunis se faire remplir, de ce fait cela nous laissait une journée ou deux de repos à chaque fois .


Après ce fut un décollage vers Tunis avec des points tournants à survoler, pratiquement tout le monde a tout loupé et avons quand même survolé le sud tunisien et on est tous arrivé à Tunis par le chemin des écoliers !


L'escale à Tunis de Tunis a duré deux jours , un sympathique colonel de l'armée de l'air Tunisienne nous a accueilli et s'est bien occupé de nous. Du coup j'ai visité les environs de Tunis Carthage Sidi Boussaid, et surtout Radès où ma mère a vécu jusqu'à ma naissance et j'ai pu voir et photographier grâce aux renseignements qu'elle m'avait donnés la maison de mes grands parents .

En fin de compte, comme tous les autres participants nous nous sommes pris au jeu et avons préparés


sérieusement les épreuves suivantes . Tunis Tozeur en plein Désert, Djerba Monastir dernière étape où nous nous sommes classés premiers ! Le lendemain nous prîmes le chemin du retour vers Libourne.

J'avais calculé qu'en traversant la Sardaigne par le milieu on gagnait une demie heure de vol, ce qui permettait d'atteindre directement Ajaccio. De toute façon si on avait été trop juste on se serait posé à Propriano un petit plus au sud, mais venant directement de Tunisie , il y avait des formalités administratives douane et police on aurait probablement été bloqués quelque temps .

Venant du sud le contrôleur d'Ajaccio m’autorisa une semi directe du côté mer et cela a raccourci le vol d'une dizaine de minutes, malgré tout à l'arrivée il nous restait vingt litres d'essence ( calculé après avoir refait les pleins, réglementairement on était quand même dans les clous !)

Le lendemain ce fut un retour sur sur Libourne via Montpellier Fréjorgues cette fois-ci par temps calme ce qui nous permis de suivre la cote méditerranéenne de Saint Tropez à Montpellier, magnifique ! Arrivée triomphale à Libourne après une trentaine d'heures et beaucoup de bons souvenirs !